Louise Chapuis

- pompier au Centre de Secours des Tourelles à Morvillars -

 Un 14 juillet aux Champs Elysées

Entrée chez les pompiers du CS Tourelles

Louise Chapuis est née le 22 août 1995. Fille d’Alain Chapuis et Christine Chevallier, elle fréquente l’école puis le collège de Morvillars avant de passer un bac professionnel « élevage du cheval » (une autre passion). Aujourd’hui, elle exerce son métier d’artisan sellier maroquinier d’art à Seloncourt dans le Doubs.

C’est le 14 janvier 2014 qu’elle entre au corps des sapeurs-pompiers des Tourelles à Morvillars sans avoir suivi le cursus jeunes sapeurs-pompiers. Pourquoi devenir pompier : tout simplement par passion, pour l'adrénaline, pour porter secours à la population, pour le travail d'équipe, la cohésion. Elle suit la formation initiale de sapeur-pompier volontaire d’environ 220 heures. Louise est au grade de 1ere classe depuis 01/01/2015 avec pour fonction d'équipier incendie, secours à personne et opérations diverses.

Louise Chapuis, un 14 juillet sur les Champs-Élysées

  Le 14 juillet 2017, Louise Chapuis a défilé devant Donald Trump et Emmanuel Macron, sur les Champs-Élysées, avec ses collègues sapeurs-pompiers. Elle revient sur cet événement marquant.

Neuf sapeurs-pompiers du Territoire de Belfort ont participé, au sein du 10e bataillon des sapeurs-pompiers de France, au défilé du 14 juillet à Paris. Parmi eux, Louise Chapuis, pompier volontaire depuis 2014 au centre de secours des Tourelles à Morvillars, qui trois semaines après l’événement, analyse cette formidable aventure et nous confie ses impressions.

Préparation depuis le mois d'avril

« J’ai appris que j’étais choisie au mois d’avril dernier par le commandant qui nous supervisait tout au long des répétitions », explique Louis Chapuis. « Nous avons été sélectionnés sur notre aptitude à la marche en ordre serré. Je représentais le pourcentage de femmes dans mon département. Je me suis donnée à fond pour réussir, la détermination a été de mise ».

Louise Chapuis était la seule femme du Territoire de Belfort à avoir postulé. « Car mes disponibilités correspondaient au projet », détaille-t-elle. « Nous étions 9 du Territoire : huit hommes et moi. »

Les premiers entraînements à Belfort se sont déroulés les samedis matin au quartier militaire Friedrich : des allers et retours sur toute la longueur du quartier, au pas cadencé par 3 sur 3 colonnes. Puis des séquences vidéos, pour analyser et corriger les défauts. C’est là que les ampoules aux pieds apparaissent.

La 2e étape a mobilisé les pompiers durant six samedis complets sur l’ancienne base aérienne 102 de Dijon.

Départ le 7 juillet pour Paris

« Enfin, nous sommes partis le 7 juillet en bus, nous étions logés à HEC Paris. Nous avons retrouvé les pompiers du Doubs, Jura, Côte-d’Or, Yonne, Saône-et-Loire, Moselle et Meurthe-et-Moselle qui composaient le 10e bataillon des sapeurs-pompiers de France. Il y avait également quelques femmes issues de ces départements.

Les journées qui ont précédé le défilé étaient rythmées par des cérémonies et les répétitions quotidiennes sur le site de Satory », précise Louise.

Défilé devant Donald Trump et Emmanuel Macron

Pour le défilé, les pompiers ont revêtu la tenue d’apparat : un pantalon de défilé droit, une chemisette bleu ciel, des épaulettes avec le grade, la pucelle et l’écusson du bataillon sans oublier l’écusson France.

Le bataillon était sur les Champs-Élysées, le 14 juillet à 7 h du matin. La mise en place s’est faite au milieu des Champs. La patrouille de France est passée au-dessus de nos têtes et, à ce moment, le défilé a commencé véritablement.

Après le passage devant la tribune présidentielle, le défilé s’est poursuivi quelques centaines de mètres en chantant l’hymne des sapeurs-pompiers appris pour l’occasion.

Le retour à Belfort, s’est fait le soir même en bus. « Un retour décontracté, dans la bonne humeur », poursuit Louise Chapuis. « Certains Terrifortains sont restés sur Paris pour le week-end. L’émotion était très forte car beaucoup de liens avaient été créés avec les autres membres du bataillon pour souder l’unité du groupe ». Des échanges d’écussons avec l’École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (ENSOSP) ont également été effectués.

Le trac d’abord puis un plaisir intense

« Au début, chacun avait le trac puis il a laissé place au plaisir : celui de savourer d’être sur les Champs-Élysées avec une foule considérable qui nous applaudissait.

En passant devant la tribune présidentielle, j’ai ressenti - comme mes collègues - une immense fierté. Le port de tête se soulève tout seul. C’est un grand moment de fierté mais aussi un peu d’excitation et surtout beaucoup d’émotion. »

Pour la 1re classe des Tourelles : « C’est une expérience à ne pas manquer, je ne la ferai pas tous les ans. Cette aventure m’apporte une fierté et une belle reconnaissance envers ma famille et mes collègues.

J’invite les personnes à aller sur la page Facebook : 10e Bataillon des Sapeurs-Pompiers de France pour suivre cette formidable aventure. »

« En passant devant la tribune présidentielle, j’ai ressenti - comme mes collègues - une immense fierté ». Louise Chapuis, sapeur-pompier

 
 
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