Le timbre souvenir du 100ème anniversaire de la mobilisation générale du 2 août 1914

Grand moment que celui qui s’est déroulé dans la commune le samedi 2 et dimanche 3 août : c’est en effet à Morvillars qu’a été mis en vente anticipée, avec quinze autres villes de France, le timbre souvenir du 100ème anniversaire de la mobilisation générale du 2 août 1914. À l’origine, rappelle Denis Boudot, le président d’Aphiest-Belfort, lorsque Phil@poste, l’institution française, chargée depuis 1880 de l’ingénierie, de la fabrication, de la vente et de la promotion des timbres-poste a décidé d’ouvrir le volet philatélique du centenaire de la Grande Guerre, la Fédération Française des Associations Philatéliques a tout de suite pensé au Territoire de Belfort et à l’Amicale Philatélique de l’Est-Belfort pour y participer. À la clé, en temps fort, une exposition. Restait toutefois à en choisir le lieu. « Bien sûr, on aurait pu opter pour Belfort, mais deux autres solutions logiques pouvaient aussi être envisagées avec Joncherey et Morvillars, deux villes labellisées Centenaire qui figurent sur les listes d’entrée au Patrimoine de l’Unesco », explique encore Denis Boudot. En fait, Joncherey ne pouvait être retenue dès lors que le Caporal Peugeot allait y être fêté. Restait donc Morvillars, même si les 11 et 12 octobre, la Fête du Timbre s’y tiendra. Ce moment très rare en été a été également l’occasion d’une exposition avec la présentation de pièces rares venant de nombreux collectionneurs, du Musée de la Citadelle de Belfort et des Archives Départementales.

Le cahier journalier du receveur

C’est un document exceptionnel que l’association philatélique de l’Est a mis à jour à l’occasion de l’émission du timbre sur la mobilisation générale les 2 et 3 août, qui a eu lieu à Morvillars, comme dans seize autres villes en France. « La philatélie c’est une grande famille », raconte Denis Boudot, le président de l’amicale, « puisque nous avons été contactés pour une commande de ce timbre souvenir par le petit-fils du receveur des Postes, en activité à Morvillars, au moment de la mobilisation générale, le 2 août 1914. » Pierre-Louis Follot, qui réside dans le Loiret, explique qu’au moment de vider la maison familiale, au décès de ses parents, il a récupéré un carton de vieux documents sans y attacher plus d’importance que cela. Après un contact avec Denis Boudot, il a fouillé les documents de son grand-père, Louis-Alfred Follot. Ce dernier, né en 1866 à Pérouse, après une carrière militaire, est nommé receveur des Postes à Réchésy, avant de rejoindre le bureau de Morvillars. Il y restera jusqu’en 1919, avant de rejoindre celui de Saint-Laurent-d’Aigouze, dans le Gard. C’est durant cette période qu’il a tenu un cahier relatant au jour le jour les événements de la mobilisation sur le secteur. Il note précisément dans ses carnets « l’arrivée à Morvillars du 11ème , puis du 16ème Dragon de Belfort avec la mobilisation des réservistes, le dimanche 30 juillet 1914 ». Le 2 août, il relate une escarmouche près de la frontière, entre patrouilles française et allemande, qui provoque la mort d’un officier allemand pendant que deux prisonniers sont ramenés au quartier général de Morvillars. Mais le plus important est sans doute ses notes concernant « la mort d’un caporal instituteur d’Étupes ». Un caporal qui n’est autre que le caporal Peugeot, mort à Joncherey. Au jour le jour, l’ancien soldat raconte la guerre qu’il vit au plus près pendant les semaines qui ont suivi la déclaration de la Grande guerre. À l’occasion de ces deux journées exceptionnelles, Alphiest organise à la mairie une exposition historique sur le centenaire philatélique de la mobilisation générale, avec notamment le concours des archives départementales du Territoire de Belfort, de l’association de Fil en fibre, de l’association Transhumance et traditions, avec le Groupe de reconstitution 1914-1918 et quelques collectionneurs locaux

Le petit-fils du receveur

Les philatélistes belfortains ne faisant pas les choses à moitié, il y aura, outre le traditionnel bureau postal temporaire et son cachet premier jour, une exposition de grand intérêt conçue avec plusieurs partenaires, dont les archives départementales du Territoire de Belfort. Pierre Louis Follot, le propre petit-fils du receveur des postes de Morvillars à l’époque, y a contribué, dévoilant des archives aussi méconnues qu’exceptionnelles.

Louis Alfred Follot tenait un cahier journalier des événements en cette période (photo ci-dessus à doite). On y retrouve tous les mouvements de troupes sur Morvillars mais aussi la mort d'un caporal, instituteur d'Etupes, qui n'est autre que le Caporal Peugeot.  Transcription faite par son petit fils.

Entre le jeudi 30 juillet 1914 et le samedi 8 août 1914

Jeudi 30 juillet. Arrivée à Morvillars du 11ème Dragons de Belfort.

Dans la nuit du 31 juillet au 1er Août appel des réservistes. Arrivée du 16ème Dragons le 1er août.

Samedi 1er août arrivée de troupes.

Dimanche 2 août. Escarmouche près de la frontière, entre patrouilles françaises et patrouilles allemandes sur terrain français. Les allemands (Chasseurs à cheval) ont leur officier tué plus 2 prisonniers ramenés à Morvillars (Quartier Général). De notre côté 1 caporal tué (Instituteur d’Etupes) plus un douanier blessé dans un bras. A Grandvillars de nombreux espions arrêtés. Plusieurs étaient entrain de couper des fils militaires. Arrivée à Morvillars du 26ème Dragons, 17ème Chasseurs à cheval, 21ème Chasseurs cyclistes, 1 régiment de hussards. Allemands pénètrent à Lecarce et s’emparent de 50 voitures et chevaux plus 10 hommes.

Lundi 3 août. Le 44ème d’artillerie (un détachement) s’empare de 40 soldats allemands, soldats et officiers.

Mardi 4 août. Combat entre patrouilles françaises et allemandes entre Réchésy et Courtelevaut. Nous faisons 2 prisonniers avec armes. 3 tués du côté ennemi.

Dans la matinée du mercredi 5 août, 2 escadrons du 14ème chasseurs s’avancent jusqu’à Dannemarie sans rencontrer de troupes ennemies. Combat, un officier tué plus 5 soldats allemands. Dans les Vosges les français s’emparent du Col de Munster, 40 tués de notre côté. 10 alsaciens fusillés à Mulhouse. Nos troupes pénètrent à Altkirch. Près de la frontière une compagnie de chasseurs détruit une compagnie de hulans sauf deux qui parviennent à s’échapper. Nous avons deux dragons qui se noient.

Le 5 août. Escarmouches. Sanglants combats près de Phautraüsen entre infanterie allemande et le 11ème dragons. Emile Toune de Réchésy, blessé à la cuisse est achevé à coups de crosse. (illisible)

Le 6 août. Près d’Altkirch un dragon démonté se cache sous un pont et fusille 4 hulans qui le poursuivaient plus un autre qu’il tue avec sa lance, puis revient à pieds jusqu’en France. Le lieutenant ainsi que tous ses hommes réussissent à de dégager. Jeunes allemands achèvent 2 soldats français blessés à coups de couteaux.

Le 7 août. Combats entre Dornach et Altkirch. Les allemands forts d’une brigade d’infanterie sont refoulés et se replient derrière de l’artillerie qui causent à nos troupes de nombreuses pertes. (Pertes sérieuses des 2 côtés). A Phautraüsen les allemands cachés dans des maisons tirent avec des mitrailleuses sur nos troupes. Nombreux blessés ramenés à Morvillars. Colonel du 11ème Dragons grièvement blessé avec bombes lancées par jeunes allemands. Les allemands ont complètement trompés les Alsaciens et leur font croire que la guerre a été déclarée par la France.

Le 8 août. Altkirch pris à la (illisible). Entrée triomphante des Français à Mulhouse.

Unique en Franche-Comté Morvillars site timbré 14-18

L’une des 16 villes célébrant la sortie du timbre consacré à la mobilisation de 1914

Les 2 et 3 août, trois événements ont retenu l’attention dans le Territoire de Belfort, dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Le samedi 2 août, les villages de Joncherey et de Suarce ont rendu hommage au caporal Peugeot, premier mort militaire français du conflit, et aux neuf otages civils enlevés lors d’une incursion allemande.

Le même jour ainsi que le lendemain dimanche 3 août, la localité de Morvillars était également à l’honneur avec un événement philatélique exceptionnel. Comme dans quinze autres villes en France, le timbre que La Poste a consacré à la mobilisation générale du 2 août 1914, a été présenté en avant-première.

Morvillars est la seule ville en Franche-Comté à avoir cet honneur, comme l’explique Denis Boudot, président de l’amicale philatélique de l’Est-Belfort : « Notre manifestation nationale de 2012, qui avait permis la création d’un timbre spécifique à Belfort, a marqué les esprits. Si bien que la fédération française des associations philatéliques nous a demandé de relayer ce rendez-vous intimement lié au centenaire de 1914. Joncherey ayant sa propre manifestation, nous avons opté pour Morvillars, qui a également obtenu le label de la Mission du centenaire pour la rénovation de sa nécropole nationale. Son maire, Françoise Ravey, a tout de suite donné son accord, d’autant plus que nous y organiserons notre fête du timbre en octobre. »

Tout sur le timbre de la Mobilisation de Morvillars

Les infos techniques …

Graveur : André Lavergne,

Auteur : Patrice Serres

Mise en page : Bruno Ghiringhelli

Impression : Taille-douce

Format du timbre : 40,85 mm x 30 mm

Valeur faciale du timbre : 0,66 €

Tirage : 1 300 000 exemplaires

Mentions obligatoires : Création de P. Serres d'ap. Photos © Maurice-Louis Branger et TopFoto /Roger-Viollet.

Le caporal Peugeot mis à l’honneur

Afin de coller à l’événement local que représente le centenaire de la mort du caporal Peugeot à Joncherey, l’Aphiest a enrichi sa manifestation de Morvillars ce week-end.

Son président Denis Boudot explique : « Il nous était impossible d’oublier le caporal Peugeot. Nous proposerons donc au public un bloc philatélique conçu par la chambre syndicale française des négociants et experts en philatélie, émis en juin dernier à l’occasion du salon Planète timbres au parc floral de Vincennes.

Ce bloc est dédié au caporal Peugeot, premier mort militaire français de la Grande guerre. Il a la particularité d’avoir un pouvoir d’affranchissement d’une lettre de moins de vingt grammes et sa validité est permanente ». Une initiative judicieuse en ce jour de commémoration.

Son prix est de 7,50 euros. Attention : il n’y a que cent exemplaires !

La mobilisation en timbre

Le « bloc Peugeot » est épuisé, mais on peut acheter les souvenirs philatéliques encore aujourd’hui à Morvillars. 

C’est avec 14 feuilles de 48 timbres consacrés à la mobilisation générale du 2 août 1914 qu’un Montbéliardais est reparti hier de Morvillars !

Il faut dire que le village est l’un des 16 en France où ce timbre est présenté en avant-première, ce week-end.

En tout, quelque 2.000 exemplaires du timbre ont été vendus hier dans le bureau de poste temporaire installé à la mairie.

Partis aussi les cent exemplaires du « bloc Peugeot » vendus sur place par l’Amicale philatélique de l’Est (Aphiest).

Mais que les collectionneurs se rassurent, il sera toujours possible de le commander.

 

L’Aphiest propose aussi deux souvenirs philatéliques portant le cachet « premier jour », l’un avec l’affiche de la mobilisation générale et l’autre avec l’arrêté d’état de siège de Belfort.

En parallèle, est présentée une exposition conçue notamment avec le musée d’histoire de Belfort, les archives départementales, l’association de Fil en fibre et des collectionneurs locaux.

Le timbre et l’Histoire

Claude Gillet : son exposition est un travail de 40 ans !

La foule s’est pressée tout au long du week-end pour la célébration du centenaire de la Mobilisation générale du 2 août 1914 et pour la présentation en avant-première du timbre souvenir de l’Aphiest.

Avec des moments forts comme hier matin où devant les personnalités du département Françoise Ravey, le premier magistrat a salué « ce moment historique et privilégié avec le choix de Morvillars pour figurer parmi les 16 villes de France à émettre ce timbre ». Et d’expliquer aussi qu’il s’agit de mettre en valeur ce riche patrimoine ainsi que le devoir de mémoire qui s’y rattache. Un devoir et une action saluées par les élus et par le préfet qui ont profité pour faire un appel à la paix et à la raison en cette période où les conflits de par le monde sont nombreux.

Auparavant dans le hall de la mairie, après le message du secrétaire d’Etat à la défense Kader Arif et l’appel des morts pour la France, c’est une minute de silence qui fut observée. Mais cette cérémonie devait être aussi l’occasion pour Françoise Ravey à la suite de la commémoration des deux premiers morts de la Grande Guerre qui s’est déroulée samedi à Joncherey, de souhaiter que les deux sites du département n’en fassent plus qu’un pour leur inscription d’abord comme « Paysages et sites de mémoire de la Grande Guerre » puis ensuite pour obtenir son inscription auprès de l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité.

La censure en 1914

Reste que ces deux jours ont permis de mettre en lumière une exposition intéressante avec des pièces rares comme celle de Claude Gillet, d’Offemont.

Celui-ci s’est en effet pris de passion pour l’histoire postale et sur la manière dont l’armée exerçait la censure du courrier des soldats.

« Il s’agissait en effet pour les autorités militaires de contrôler ce qu’écrivaient les appelés de manière à cacher ce qui se passait sur le front » explique le vieux collectionneur qui présentait 30 feuilles sur la guerre de 14.

Des lettres émouvantes pour la plupart qui partaient aux familles munies d’un cachet et d’une étoile pour vérifier aussi qu’elles n’étaient pas écrites à l’encre sympathique… Autrement dit invisible !

Ces deux jours auront permis d’écouler plus de 2000 timbres ainsi que les 100 exemplaires du bloc spécial sur le caporal Peugeot édité pour l’occasion.

Le téléphone, d’hier à aujourd’hui

M.Claude Maille devant son expo télephonique

Le téléphone était à l’honneur le week-end dernier, à la mairie de Morvillars. Le président de l’Aphiest (Amicale philatélique de l’Est) Denis Boudot et son adjoint Claude Maille représentant l’association « De fil en fibre » présentaient une exposition sur l’histoire du téléphone.

Des affiches retraçaient l’évolution du téléphone, depuis le télégraphe mis au point en 1793 par Claude Chappe. Les inventions successives de Charles Bourseul en 1854, puis Alexander Graham Bell en 1876, Clément Ader en 1880 et Antonio Meucci en 1887 étaient détaillées, jusqu’aux portables de nos jours.

De nombreux moyens de télécommunication de différentes années et de plusieurs pays (Suisse, Allemagne, Autriche, Russie et France) étaient également exposés. Ces appareils étaient prêtés par des collectionneurs français ou étrangers, membres de l’association ou non.

Cette exposition se tenait en parallèle à l’Édition du timbre-poste, de l’exposition de gravures et de planches historiques organisée par l’Aphiest et l’agence postale communale pour commémorer l’anniversaire de la mobilisation des 2 et 3 août 1914.

DOCUMENTATION

Sources utilisées pour réaliser cette page:

- articles de presse de L'Est Républicain - Le Pays (textes et photos )

- Photos Association Philatélique de l'Est

Discours de Françoise Ravey

C’est un privilège que d’accueillir durant tout le week-end La Poste et l’Association Philatélique de l’Est (Aphiest) pour un évènement unique qu’est l’édition d’un timbre spécial « centenaire de la mobilisation de 1914 ».

Mais cette commémoration ne serait pas complète si un hommage n’était pas rendu à nos héros, morts pour la France. C’est pourquoi je vous propose ce temps de recueillement et de réflexion.

Cette célébration nous rappelle qu’il y a 100 ans, l’heure était grave. Le 1er août 1914, le tocsin retentit dans toutes les communes de France. Avant même de lire l’affiche de l’ordre de mobilisation, les Français savent que ce tocsin est synonyme de catastrophe… Un signal de menace qui invite au rassemblement armé. Il génère l’inquiétude et la peur. La peur qui est encore accrue ce 1er août 1914 par l’enchevêtrement des tocsins de chaque commune.

Avant-hier, 1er août 2014, 100 ans plus tard, j’ai fait sonner le tocsin à l’église de Morvillars, comme dans toutes les villes et tous les villages de France. J’espère que le son des cloches de toutes les églises du pays s’est élevé jusqu’aux âmes des soldats (ou civils) pour leur redire notre reconnaissance et la conscience du prix de la Paix. Un prix beaucoup trop élevé car des millions de jeunes gens allaient sacrifier leurs vies dans la plus grande boucherie de tous les temps, pour défendre nos libertés.

Je vous propose de lire le message de Kader Arif, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants et de la mémoire car il est très explicite.

Message de Kader Arif, secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire.

Il y a tout juste 100 ans retentissait à travers tout le territoire le tocsin annonçant la mobilisation générale. Le 1er août 1914 est ce jour qui a fait basculer l'Europe et le monde dans la Grande Guerre qui occupe encore une place essentielle dans la mémoire nationale malgré le temps qui l'éloigne de notre société.

Aujourd'hui, dans l'intimité des familles, le fil de ce récit de quatre années de guerre se retisse à l'aune des témoignages transmis de générations en générations. Si la mobilisation n'est pas la guerre, elle est un pas décisif qui met en marche le mécanisme de l'armée universelle de conscription. Les hommes âgés de 21 à presque 40 ans sont appelés à quitter leur foyer pour se rendre sur les frontières de l'Est. Ils seront rejoints ensuite par les soldats de l'arrière, par toutes ces femmes mobilisées sur d'autres fronts, usines, hôpitaux, champs, écoles, pour que la France reste debout.

Commémorer ce 1er août 1914, c'est se souvenir de l'unité nationale de toutes les femmes et de tous les hommes de ce pays réunis au son du tocsin. C'est célébrer la solidarité, celle des soldats qui se soutiennent mutuellement pour affronter l'horreur des tranchées et celle de l'arrière avec le front. C'est se rappeler aussi de la République et ses valeurs ont su triompher de cette guerre. C'est se souvenir enfin que de cette journée, l'une des plus sombres mais aussi l'une qui fit la France, est née l'impérieuse nécessité de penser le monde et l'Europe sur les fondements du droit international et de les faire avancer sur le chemin de la paix et de la réconciliation.

C'est en souvenir de ce combat pour la paix, qui fut l'ultime bataille de Jean Jaurès assassiné la veille de ce 1er août, que la France a accueilli, le 14 juillet dernier près de 70 nations étrangères sur son sol, alliés et ennemis d'hier. Les Françaises et les Français se sont mobilisés il y a 100 ans au rythme de La Marseillaise. Le temps a passé. La situation géopolitique n'est plus la même. Le contexte socio-économique a changé. Mais l'hymne nationale qui nous accompagne en cette année 2014 dans tous nos grands moments de rassemblement, commémoratifs et sportifs, reste un appel à la mobilisation.

Aujourd'hui, c'est au nom de ce 1er août que nous avons le droit d'avoir de grandes ambitions pour la France et que nous avons le devoir de préserver l'héritage de paix pour lequel "ceux de 14", nos aînés, sont tombés.

Suite du discours de Françoise Ravey maire de Morvillars

Mais avant de faire retentir la Marseillaise, je vous propose de procéder :

- Au dépôt de deux gerbes : M le Préfet et moi-même maire de Morvillars, au nom de la commune « Morvillars à ses morts »

- Appel des morts : on associera à cette liste, le caporal Jules André Peugeot dont un descendant M Curty nous fait l’honneur de la sa présence

 - Pour tous ces morts, je vous propose d’observer une minute de silence

- Porte-drapeaux : aux couleurs

- La Marseillaise

Remerciements:  M le Préfet, M le conseiller général, chers collègues élus, partenaires institutionnels ou associatifs, mesdames, messieurs.

Aujourd’hui, notre commune est à l’honneur avec un évènement philatélique exceptionnel et le maire que je suis éprouve un sentiment privilégié. Cette fois, je reprends la parole pour prononcer quelques remerciements :

- A la direction de La Poste, qui a consacré un timbre à la mobilisation du 2 août et qui le présente en avant-première dans notre commune

 - A l’association philatélique belfortaine (Aphiest) représentée par son président Denis Boudot. Merci d’avoir choisi Morvillars comme l’a indiqué François Zimmer dans l’Est de jeudi « comme site timbré 14-18 » (Merci à la presse pour les annonces de l’évènement).

L’oblitération du « 1er jour » porte à jamais le sceau « Morvillars » : privilège de 16 villes seulement en France. Morvillars est la seule ville de Franche-Comté à avoir cet honneur. Il s’agit d’un évènement majeur, d’un temps fort dans les quatre années de commémoration au sein de notre village, riche d’un patrimoine historique remarquable sur lequel nous reviendrons (pas plus tard que lors des journées du patrimoine).

Il se passe plein de choses ici à l’occasion du centenaire de la guerre. Nous n’avons rien provoqué mais nous nous sommes retrouvé dans des aventures (qui nous dépassent parfois) mais auxquelles nous avons toujours dit O.K. Cet évènement est offert à notre village. C’est modestement une raison de fierté, mais tout engagement citoyen contribue au devoir de mémoire.

Nous sommes honorés d’avoir été sélectionnés dans le cadre des projets labélisés de la mission du centenaire. Notre nécropole nationale est nominée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Remerciements

- A mes adjoints successifs Joëlle et Jean-François Zumbihl pour l’organisation de ce week-end et de la journée du 12 octobre (fête du timbre)

- Aux archives départementales et au conseil général

- A M Pierre-Louis Follot, le propre petit-fils du receveur des postes de Morvillars à l’époque.Il a fourni des archives qui sortent de l’ombre

- A M Serge Curty, descendant du caporal Peugeot

- A l’association Fil en fibre

- A l’association Transhumance et traditions

- Aux collectionneurs privés pour le prêt de documents ou d’objets

- A tous deux qui ont aidé à la réussite de cette journée (Jean-François Zumbihl, Françoise Moine, Michèle Claisse, Jean-François Ravey, Sabine Gay, Michel Graehling)

- A vous tous qui avez répondu présents

Françoise Ravey Maire de Morvillars

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