L'usine VMC

L’entreprise Viellard Migeon et Compagnie (V.M.C. pêche) est leader mondial dans la fabrication des hameçons triples. Elle a fêté ses 100 ans en 2010. Elle fait partie de la holding V.M.C : société familiale de plus de 200 ans (entreprise faisant partie de l’association Les Hénokiens) spécialiste dans la transformation du fil d’acier.

L'usine V.M.C. autrefois
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L'usine V.M.C. pêche a fêté ses 100 ans en juin 2010
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1776 : Jean-Baptiste Migeon devient directeur des Forges de Morvillars. En 1835, sa fille Laure se marie avec Juvénal Viellard, qui dirige par la suite l’entreprise. La société Viellard-Migeon et Cie développe ses usines et ses activités dans les forges et le travail du fil métallique à Morvillars, Grandvillars, Méziré et Froidefontaine.

1844 : au moment de la restructuration des forges dites de Morvillars, à Méziré, la société Migeon Dominé (future société Viellard-Migeon et Cie) aménage une fabrique de vis à bois dans le moulin de Morvillars. La matrice cadastrale mentionne la démolition du moulin en 1865 et la construction de la fabrique de vis en 1866.

1906 : la société Viellard, Migeon et Cie, propriétaire de forges, de tréfilerie et de visserie diversifie sa production au XXème siècle. L’ancienne visserie de 1844 est agrandie et rehaussée en 1905-1906.

1910 : Charles Viellard acquiert des machines anglaises à Redditch, permettant la fabrication d’hameçons. Dix familles d’artisans venues d’Angleterre débutent la production d’hameçons à Grandvillars. La fabrication est manuelle avec, déjà une machine ou un outil spécifique par étape de production. Les hameçons Viellard Migeon et Compagnie (VMC) sont vendus sous la marque La Bouée à travers la France.

1938 : Charles Viellard installe d’abord son usine à Grandvillars puis, en 1938, afin de poursuivre son extension, il la transfère dans les locaux de Morvillars Une société propre à la fabrication d’hameçons  est fondée en 1938. L’activité pêche connaît un grand succès.

1960 : la décolonisation, qui entraîne la perte de marchés, la rareté et la baisse de qualité des matières premières, ainsi que la concurrence de plus en plus forte des pays étrangers, se traduit par une chute de l’activité de l’usine et une situation économique critique. En difficulté pendant la décennie 1960, l'usine est redressée à partir de 1971 sous l'impulsion de Christophe Viellard.

1974 : première machine automatique à fabriquer des hameçons triples conçue et réalisée par M Roger Billet, surnommé respectueusement « le sorcier » pour rendre hommage à l’ingénieur ingénieux de Morvillars. Elle permet à VMC de s’imposer à l’étranger. La société décide de se positionner sur le marché de l'hameçon triple, modernise son parc de machines et fait construire un atelier de finition en 1978 et un bureau d'études, prolongé d'un atelier de fabrication de trempe, en 1990.

2000 : entrée de VMC Pêche dans le groupe Rapala - VMC, coté à la bourse d’Helsinki. L’entreprise est leader dans la production d’hameçons triples et dans la fabrication de leurres.

2000 : Inscription des locaux de Morvillars à l’inventaire général des Monuments historiques.

2010 : L’entreprise reçoit le label national « Entreprise du patrimoine vivant » récompensant les  entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence, et fête ses cent ans.

Aujourd’hui, VMC…

•         est le leader mondial de l’hameçon triple,

•         est membre du groupe Rapala VMC,

•         équipe les plus célèbres marques de leurres,

•         exporte 70% de sa production dans plus de 70 pays,

•         dispose d’une capacité de production journalière de 4 millions de pièces,

•         emploie 130 salariés et dégage un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros,

•         utilise des machines automatiques uniques au monde, imaginées et construites dans ses locaux,

•         a forgé sa réputation sur l'innovation et la qualité de ses produits.

 

Extraits du discours de Christophe Viellard, PDG de VMC pêche à l’occasion du 100ème anniversaire de l’entreprise. (juin 2010)

 « Il faut regarder résolument vers l’avenir à aborder avec confiance, mais ne pas oublier que l’histoire de VMC est profondément enracinée dans le passé et dans les communes du secteur. Le centième anniversaire des hameçons, il faut en attribuer le mérite à une technologie ancestrale apportée par des familles venues d’Angleterre, au labeur accompli pendant cent ans par des femmes et des hommes des villages environnants et à une stratégie de diversification industrielle qui, au cours de siècles, a su exploiter toutes les possibilités du fil machine étiré sur le laminoir de la première forge originairement implantée à Méziré. ».

Christophe Viellard a également insisté sur la stratégie de fidélité à ses parents, à des produits, à des métiers, mais aussi « une fidélité à un espace géographique restreint et à une population profondément attachée à son sol dont la culture et le savoir faire ont toujours été imprégnés par le bon goût français, la précision suisse et la qualité allemande. »

 

Des vis aux hameçons

La société Viellard, Migeon et Cie, propriétaire de forges, de tréfilerie et de visserie diversifie sa production au XXème siècle. Cette usine (1844) une ancienne visserie est agrandie et rehaussée en 1906. En 1910, Charles Viellard acquiert des machines anglaises à Redditch, permettant la fabrication d’hameçons. Il installe d’abord son usine à Grandvillars puis, en 1938, afin de poursuivre son extension, il la transfère dans les locaux de Morvillars.

 

En 1844, au moment de la restructuration des forges dites de Morvillars, à Méziré (90), la société Migeon Dominé (future société Viellard-Migeon et Cie) aménage une fabrique de vis à bois dans le moulin de Morvillars. La matrice cadastrale mentionne la démolition du moulin en 1865 et la construction de la fabrique de vis en 1866. Si l'édification d'un bâtiment d'électricité est mentionnée peu avant 1899, l'usine est entièrement reconstruite en 1905-1906. Elle s'oriente à partir de 1910 vers la production d'hameçons, pour laquelle une société propre est fondée en 1938.

En 1958, la production mensuelle atteint 10 millions d'hameçons. En difficulté pendant la décennie 1960, l'usine est redressée à partir de 1971 sous l'impulsion de Christophe Viellard. La société décide de se positionner sur le marché de l'hameçon triple, modernise son parc de machines et fait construire un atelier de finition en 1978 et un bureau d'études, prolongé d'un atelier de fabrication de trempe, en 1990.

L'usine VMC Pêche est aujourd'hui le 3ème fabricant mondial d'hameçons (le premier pour les hameçons triples) avec une production mensuelle de 40 à 50 millions de pièces, en acier ou inox.

Une usine à gaz pour l'éclairage des ateliers est construite en 1862. Une machine à vapeur de 30 ch. et une turbine sont installées en 1863. Personnel employé : 125 en 1960, 70 vers 1970, 130 en 2000.

 

Le bâtiment de l'usine est en pierres de taille et briques (pour le rez-de-chaussée et l'étage carré) et moellons de calcaire enduits (pour l'étage en surcroît et l'étage de comble). Le rez-de-chaussée accueille des bureaux, des ateliers de fabrication (trempe, revenu, polissage et finition) et de conditionnement. L'étage carré abrite la production d'hameçons simples et des gros hameçons (fabrication main), l'atelier de conception des machines et un bureau d'études. L'étage en surcroît accueille la production d'hameçons triples et l'étage de comble la cantine. Les extensions de 1978 et 1990 sont en parpaings de béton enduits et parement de briques. (Etage carré : étage qui a sur toute sa surface, la même hauteur d'étage)

 

Documentation : Ministère de la Culture : Mérimée / Patrimoine de France et www.vmcpeche.com

 

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Les cent bougies de VMC Pêche

Article Le Pays 26/06/2010 - Patrice Boufflers

Une partie de pêche autour de l’étang des Forges a réuni la direction, les employés et les retraités de l’entreprise

En 1910, sous la direction de Charles Viellard, dix familles spécialistes de Redditch, en Grande-Bretagne, sont accueillies pour démarrer l’activité de fabrication d’hameçons à Grandvillars. La fabrication est manuelle avec, déjà une machine ou un outil spécifique par étape de production. Les hameçons Viellard Migeon et Compagnie (VMC) sont vendus sous la marque La Bouée à travers la France.

En 1938, l’activité hameçon, florissante, est transférée dans les locaux actuels de l’usine de Morvillars.

 

Les festivités de la journée du centenaire ont rassemblé, à l’étang de Forges de Méziré, situé juste à côté de VMC Europe, autour de la famille Viellard, les dirigeants, employés et retraités de la société VMC pêche et VMC Europe, Viellard Migeon et Compagnie, Rapala France.

Quelques invités externes étaient également présents dont les maires de Méziré et Froidefontaine qui sont avec Grandvillars, Morvillars et Bourogne les communes berceaux des diverses industries de VMC.

Au programme des festivités : pêche et animations en plein air, apéritif et discours d’accueil, déjeuner champêtre du centenaire, photo de groupe et remise de cadeaux souvenir.

Pour Christophe Viellard, PDG de VMC, « il faut regarder résolument vers l’avenir à aborder avec confiance, mais ne pas oublier que l’histoire de VMC est profondément enracinée dans le passé et dans les communes du secteur. Le centième anniversaire des hameçons, il faut en attribuer le mérite à une technologie ancestrale apportée par des familles venues d’Angleterre, au labeur accompli pendant cent ans par des femmes et des hommes des villages environnants et à une stratégie de diversification industrielle qui, au cours de siècles, a su exploiter toutes les possibilités du fil machine étiré sur le laminoir de la première forge originairement implantée à Méziré. ».

Christophe Viellard a également insisté sur la stratégie de fidélité à ses parents, à des produits, à des métiers, mais aussi « une fidélité à un espace géographique restreint et à une population profondément attachée à son sol dont la culture et le savoir faire ont toujours été imprégnés par le bon goût français, la précision suisse et la qualité allemande. »

Les salariés de l’usine étaient en congé hier, et ils étaient invités aux diverses festivités et chose originale, ils pouvaient participer à une partie de pêche dans l’étang familial.

Autour de l’étang, des guides animateurs de pêche et un champion du monde de pêche au coup étaient à la disposition de ceux qui souhaitaient découvrir la pêche ou se perfectionner dans une technique particulière (pêche aux carnassiers, au coup, de la carpe).

Libération 02/09/1996   Viellard-Migeon, 200 ans et 2 milliards

L'entreprise Viellard-Migeon a fait, ce week-end, son entrée dans le club très fermé des «Hénokiens». Ne sont admises dans ce cercle restreint que les entreprises familiales financièrement saines et bicentenaires. Elles étaient 22, elles sont 23 depuis le 31 août. Les descendants de Jean-Baptiste Migeon, maître de forges, de son gendre Juvénal et de ses trois fils ont convergé vers le bourg de Morvillars, près de Montbéliard, pour fêter l'anniversaire.

Une réunion sans précédent dans l'histoire de la famille. Ils étaient 650 venus des quatre coins du monde pour écouter Michel Viellard, président du holding Viellard-Migeon et Cie (VMC), rappeler la devise familiale: «Soyez forts moralement, compétents, rigoureux et restez modestes.» Une phrase en forme de trait d'union pour cette assemblée disparate. «Il y en a au moins deux sur trois que je ne connais pas», a concédé Serge Viellard. Au fil des années, la famille s'est éparpillée, mais l'entreprise a prospéré dans la visserie-boulonnerie, la pêche, les électrodes de soudure et l'exploitation forestière. Elle pèse aujourd'hui plus de 2 milliards de francs de chiffre d'affaires.

Le préfet découvre les secrets de fabrication des hameçons

Article Le Pays - Patrice Boufflers le 6/10/2010

Benoit Brocart, préfet du Territoire de Belfort, était hier matin en visite à l’usine VMC pêche de Morvillars. Une entreprise alerte et centenaire, leader mondial dans la fabrication des hameçons triples.

Le préfet a été guidé dans sa visite par Emmanuel Viellard, directeur général de la holding VMC, Stanislas de Castelnau, président directeur général de VMC pêche, et Dawn Mercadal, responsable marketing.  

Dans un premier temps, Emmanuel Viellard a fait une présentation de la holding VMC (Viellard Migeon et Compagnie), une société familiale de plus de 200 ans spécialisée dans la transformation du fil d’acier. Le groupe VMC comprend quatre axes principaux : Lisi (fixations pour l’automobile), Selectarc (électrodes de soudure), Rapala VMC (première marque mondiale de leurres artificiels et premier fabricant mondial d’hameçons triples) sans oublier une activité immobilière avec plus de 500 logements construits autour des usines de Morvillars et de Grandvillars.

 

Stanislas de Castelnau a ensuite présenté la société VMC pêche qui emploie 130 salariés et dégage un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. La place de leader mondial dans la fabrication des triples hameçons s’appuie sur une technologie unique au monde, des savoir-faire de l’ensemble du personnel, une alliance avec Rapala pour la distribution dans le monde entier et sur un attachement au village de Morvillars.

 

Le préfet s’est intéressé aux perspectives d’avenir. Les dirigeants de VMC regardent vers la Chine, non pas pour délocaliser, mais parce que les Chinois s’intéressent de plus en plus à la pêche de loisirs (médiatisation, concours de pêche) et aux marques de qualité. Une filiale a d’ailleurs été ouverte en Chine pour aborder le marché asiatique. La Russie et les pays de l’est de l’Europe sont également des terrains d’expansion pour la vente d’articles de pêche.

 

Emmanuel Viellard et Stanislas de Castelnau ont expliqué au préfet les raisons de rester à Morvillars avec une usine qui a des atouts pour être rentable : des savoir-faire d’un personnel expérimenté, une haute exigence de qualité, une protection des technologies exclusives VMC, une attention permanente à progresser pour rester devant.

 

Le préfet a ensuite visité les ateliers en suivant les étapes de la fabrication d’un hameçon : formage mécanique automatisé, traitement thermique et finitions. Il s’est ensuite rendu au siège de Rapala à Bourogne.

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