Dans le cadre du centenaire de la première guerre mondiale, la commune de Morvillars a déposé un dossier, avec demande de labellisation, intitulé « Ranimer et faire vivre la nécropole nationale de Morvillars et le Souvenir du sacrifice des 160 soldats de la Première Guerre mondiale qui y sont inhumés ». La mission du centenaire a retenu le projet (six projets dans le Territoire de Belfort) et a décidé d’y attribuer le label Centenaire.
Le projet répond à plusieurs objectifs :
Différents partenaires sont associés aux diverses commémorations : le collège de Morvillars, l’école primaire, la section BTS audiovisuel du lycée Viette de Montbéliard, le conseil général, le conseil régional, la direction régionale des affaires culturelles, les associations d’anciens combattants, le Souvenir Français, le 35ème régiment d’infanterie, des historiens amateurs locaux
La commémoration du centenaire de la guerre 1914-1918 s’articulera, durant quatre années, autour de différents points forts :
Seul soldat anglais inhumé dans le Territoire de Belfort.
Sur la pierre tombale est gravé : "Until the day breaks and shadows flee away"
Traduction : « Jusqu’à ce que le jour se lève et que les ombres fuient »
Epitaphe extraite du verset 2.17 du cantique de Salomon (livre de la Bible)
Nous célébrerons l’an prochain le centenaire de
A cette occasion, le projet de la commune de Morvillars a été retenu au niveau national et a obtenu une labellisation. Nous aurons l’occasion de revenir sur cet événement dans le prochain bulletin municipal.
D’ores et déjà, nous lançons un appel :
C’est l’une des deux nécropoles nationales du Territoire de Belfort : le cimetière militaire de Morvillars compte 156 tombes de soldats tombés durant la Première guerre mondiale (155 Français et un Anglais). Certains ont été tués sur le front Alsacien, d’autres sont morts dans les hôpitaux militaires de Morvillars : une ambulance (nom donné à un poste de secours durant la Grande guerre) avait en effet été installée dans le château Louis Viellard et un hôpital d’évacuation (des baraquements en bois) avait été implanté à la frontière communale, à cheval sur Froidefontaine. Deux installations visitées par le général en chef Pétain en février 1918.
La présence de ces lieux chargés d’histoire a convaincu les élus de Morvillars de s’impliquer dans le centenaire de la guerre de 14-18 qui débutera l’an prochain. La plupart des projets tournent autour de la nécropole que la commune veut mettre en valeur. Premier axe de travail : restaurer le monument aux morts, nettoyer et décaper les tombes, repeindre les croix et les noms parfois effacés ; une tâche qui devrait être accomplie avec les enfants de l’école primaire. L’idée est aussi de faire « revivre » les soldats enterrés dans le cimetière : qui étaient-ils, quel a été leur parcours ? « L’objectif est de recenser les noms, de faire des recherches de documents, et pourquoi pas de retrouver et d’interroger les descendants de ces soldats », explique Françoise Ravey, la maire de Morvillars. Le collège est impliqué dans le projet : « L’établissement envisage de monter un projet théâtral. Chaque élève parlerait au nom d’un ou plusieurs soldats au pied d’un monument et la nécropole serait le premier lieu d’une ligne de tranchée imaginaire traversant le département jusqu’à Giromagny, en passant par les lieux historiques clés. »
Autre projet de la commune : convaincre la section BTS audiovisuel du lycée Viette de Montbéliard de réaliser un documentaire sur tout ce qui aura été fait dans le village à l’occasion de ce centenaire. « L’objectif est que nous revisitions, ensemble, notre histoire locale, et, par là, que nous évoquions la grande histoire, résume Françoise Ravey. Et nous souhaitons impliquer les plus jeunes car nous sommes attachés au devoir de mémoire. »
Le 31/08/2013 par Céline Mazeau (Le Pays et L’Est Républicain)
Six projets labellisés
L’année 2014 marquera le début du cycle du centenaire de la Première Guerre mondiale. Afin de préparer ce rendez-vous, le gouvernement a souhaité la création d’un groupement d’intérêt public (GIP) chargé de concevoir et de mettre en œuvre un programme commémoratif officiel dénommé « Mission pour le centenaire de la Première Guerre mondiale 1914-2014 ». Le préfet du Territoire a présenté sept projets sélectionnés par le comité départemental. Six ont été labellisés.
Ces projets émanent des archives départementales du conseil général, de la fédération des chorales de Franche-Comté (projet musical franco-allemand des Choralies Franche-Comté) et des communes de Belfort (expositions, projets pédagogiques et artistiques…), Joncherey (notamment une cérémonie militaire franco-allemande), Giromagny (avec, entre autres choses, la réhabilitation du carré militaire) et Morvillars.
Ces projets seront intégrés au programme national qui sera dévoilé par le président de la République lors d’une conférence de lancement du cycle du centenaire de la Grande Guerre, quelques jours avant le 11 novembre prochain.
« Nous avons un devoir de mémoire, nous nous devions de participer à ce grand moment historique qu’est la célébration du centenaire de la guerre de 14-18. »
Devant un parterre imposant constitué par le directeur de cabinet du préfet, Alexis Bevillars, d’associations d’anciens combattants, d’enseignants et d’autres personnalités Françoise Ravey, le maire, a lancé la première réunion de préparation de célébration du centenaire retenu parmi les six du Territoire par la Mission du Centenaire. « Modeste au départ, ce projet implique le collège, les écoles, le lycée Viette de Montbéliard et il est devenu plus ambitieux avec de nombreuses ramifications », précise le maire.
La première réunion avait pour objectif de cerner le projet qui doit ne s’étaler rien de moins que sur quatre ans et qui sera lancé en 2014. Le travail devrait comporter trois axes avec une approche pédagogique en direction de la jeunesse, la restauration de la nécropole et l’histoire elle-même.
L’histoire justement, cette première rencontre a permis d’en avoir une idée très précise avec le remarquable travail accompli par Patrice Boufflers, ancien directeur d’école et correspondant du Pays, avant qu’il ne s’expatrie en Haute-Savoie. Dans un document de 75 pages, il retrace l’histoire de la nécropole, du cimetière militaire avec la seule tombe d’un soldat étranger, celle de l’Anglais Thomas Robertson, ou encore celle de « l’Ambulance ».
Au plus fort de la Grande Guerre, les alentours du château communal d’aujourd’hui accueillaient en effet 3.000 lits de soldats blessés dont il ne reste aujourd’hui malheureusement plus aucune trace. L’histoire encore avec la visite du Maréchal Pétain en février 1918, venu visiter cette « Ambulance ».
Vulgariser
« Il s’agit au travers de cet événement d’importance de vulgariser tout ce moment de notre passé, de le rendre abordable à tous et de transmettre ce chapitre de notre histoire », souligne Patrice Boufflers.
Pour l’heure, outre la réalisation d’un court-métrage par les lycéens du Viette, un travail sur les témoignages à travers la littérature conduit par Marcel Guignard du Théâtre du Pilier, et la remise en état de la nécropole avec l’implication des écoles primaires et l’office national des anciens combattants, l’association Vivre ensemble de Brebotte pourrait elle aussi participer à l’opération, avec la mise en valeur de la paix et de l’Armistice au terme de la célébration. Et pourquoi pas d’un grand son et lumière comme l’association sait si bien le faire.
Le 22/12/2013 L'Est Républicain-Le Pays